lundi 9 novembre 2020

Apiculture

 L'apiculture n'est pas chose nouvelle au Maroc. 

On a longtemps élevé les abeilles dans des ruches artisanales faites d'argile ou de roseaux, généralement de formes cylindriques, qu'on déposait toute l'année sur les toits, les arbres ou même ailleurs, et qu'on venait vider l'été de tout son contenu en miel, détruisant presque tout sur son passage, emportant malheureusement souvent une partie du couvain, et tout ça sans trop d'accessoires ni gadgets, s'aidant simplement de la fumée d'une flamme, d'un couteau et d'un panier, in fine laissant les abeilles seules recoller les morceaux et recommencer à zéro, un peu comme l'on faisait depuis l'Antiquité avec les ruches sauvages qui peuplaient jadis, ou encore de nos jours, les hautes forêts et montagnes. 

Il y avait tout de même dans les différentes civilisations des spécialistes qui se transmettaient discrètement de père en fils un certain savoir-faire, sans laisser trop de traces écrites ni manuelles, bien avant la démocratisation de l'apiculture occidentale et sa globalisation.

A l'image donc de tous les autres secteurs qui concernent l'Homme "moderne" dans son environnement, l'apiculture a dû connaître le même essor d'intensification des d'exploitations et d'unification des méthodes, avec tous les avantages et les inconvénients que cela puisse engendrer.

On parle désormais de modèles de ruche bien spécifiques (Langstroth, Dadant...), de contrôle ponctuel de chaque colonie, de nourrissage des abeilles, d'élevage de reine pour les besoins de la sélection, de produits de la ruche (pollen, gelée royale, propolis, cire, venin, jusqu'à l'anesthésiant équivalant à la Lidocaine à base de glande salivaire de l'abeille) et jusqu'aux méthodes de la transhumance.

La tendance parle également d'apiculture urbaine, c-à-d des petits ruchers discrets en pleine ville dans les jardins pavillonnaires par exemple, ou sur le toit des immeubles. Cette discretion est parfois démasquée par une présence massive des abeilles devant la vitrine de certains commerces (patisserie). La cohabitation entre l'Homme et l'abeille se déroule généralement sans dommages, mais des exceptions existent, comme existent des précautions à tenir.

Question races locales, il en existe principalement deux au Maroc: l'abeille noire (apis mellifera intermissa), l'abeille jaune saharienne (apis mellifera sahariensis) un peu plus au Sud, et bien sûr les éventuels métissages. 

On pratique la division dans le but d'accroître le nombre des ruches dans le rucher. Les ruches d'origine doivent être assez fortes, de préférence à un moment propice : paturage riche en nectar et pollen, apparition des mâles qu'on appelle aussi faux-bourdons... On constitue donc notre nouvelle ruchette en prélevant sur chacune de ces ruches, au mieux un seul cadre, au pire deux, pas plus. L'intérêt est clair, on gagne une nouvelle colonie sans trop affaiblir les colonies existantes. A partir de là, les abeilles se chargeraient d'élever une (ou plusieurs) nouvelle(s) reine(s) vierge(s). Une seule reine survivrait et s'accouplerait avec les heureux élus parmi les faux bourdons repérés 3 semaines auparavant. Une fois sa spermathèque pleine, la reine ne tarderait pas à se mettre à l'oeuvre: multiplier ses filles (les ouvrières) et les gouverner au mieux pour le bien général de la colonie.

Question prix, au jour d'aujourd'hui il faudrait compter entre 700 et 1000 mad la ruche. La différence dépend surtout de la colonie qu'elle héberge si elle est forte ou non. Le prix peut grimper encore si l'on opte pour une ruche avec hausse remplie de miel. Là encore on estime la quantité de miel que contient l'ensemble afin de définir le juste prix.

Chaque fois que l'on ouvre une ruche pour l'examiner, on se retrouve face à un risque: la perte de quelques malheureuses abeilles qui perdraient leur dar en légitime défense ou finiraient accidentellement écrasées entre les cadres, la perte est plus conséquente lorsque la reine en personne compte parmi les victimes.

Il conviendrait donc d'essayer de contrôler sa curiosité, et s'il faudrait agir, le faire d'une extrême habilité.


 

À suivre... 


samedi 19 janvier 2019

La nicotine du tabac comme insecticide dans l'agriculture bio

Lorsqu'on fait du bio, on évite d'utiliser les pesticides industriels sur nos cultures et plantes. Et pour cause? ils contiennent des molécules artificielles ou synthétiques inventées par l'homme difficiles à recycler dans la nature. Elles contaminent tout sur leur passage au-delà du rôle qu'on veut leur assigner. Et souvent, elles finissent dans nos assiettes avec tous les risques sur la santé que vous pouvez imaginer. 
Une solution que nous avons testée pour soigner nos végétaux lorsqu'il y a prolifération d'insectes ravageurs, consiste à répandre la nicotine présente de façon naturelle dans certaines plantes de la famille des Solanacées. C'est la même grande famille qui regroupe la pomme de terre, la tomate, le piment, l'aubergine, le  tabac, et plein d'autres variétés.
Le tabac est originaire du continent américain (centre et sud) avec deux grandes variétés intéressantes pour leur concentration en nicotine: Nicotiana tabacum et Nicotiana rustica.
Car la nicotine est un alcaloïde toxique (à certaines doses) pour l'organisme de la plupart des animaux et insectes. C'est donc un poison naturel qui s'élimine aisément réduisant considérablement les risques pour l'environnement dans l'agriculture biologique.
Pour se procurer du produit nicotinique, on peut s'adresser aux pharmacies ou aux distributeurs de cigarettes dont l’État tient le monopole d'une manière ou d'une autre, mais on est rapidement dissuader par le coût d'une tel approvisionnement, et la rentabilité d'un tel projet. Ce n'est pas le produit en lui même qui est cher ou rare, mais c'est la taxation que les gouvernements lui appliquent pour une raison ou une autre, qui est exorbitante.
Une solution économique consiste à récolter les mégots de cigarette dans les cendriers des grands cafés par exemple. Ces mégots sont tellement chargés en nicotine qu'ils pourraient à une certaine mesure, contaminer un lac entier et exterminer la quasi-totalité des animaux aquatiques qui y vivent. Cela arrive malheureusement très souvent aux abords des grandes cités où vivent des milliers de fumeurs chroniques.
Une telle opportunité reste à nos yeux insalubre et incompatible à nos principes. Il faut se rappeler que l'industrie du tabac exploite les méthodes intensives, à commencer par les engrais chimiques et parfois radioactifs (polonium du tabac), les cocktails de pesticides, les hydrocarbures, les additifs, les conservateurs. Il est hors de question de pulvériser une pareille composition sur des plantes dans le cadre de l'agriculture biologique.
Une solution saine consisterait à produire l'insecticide nicotinique à partir d'une culture biologique de tabac...
Page en construction










 



 

 

jeudi 17 août 2017

Le mouton de l'Aid

Pour tout événement: Aïd Al-Adha, naissance, festin, et durant toute l'année, vous trouvez à la bergerie Khazain-Al-Ard de Ain-Atiq (Rabat), des moutons et agneaux de la race D'man*.

Tous les agneaux naissent chez nous à la ferme, puis une fois sevrés, nous les élevons de manière saine, utilisant des fourrages naturels choisis avec attention. Au préalable, les brebis gestantes reçoivent la même attention afin que les agneaux démarrent leur croissance avec un lait sain. Ainsi, la chaîne de qualité n'est jamais rompue.

C'est la garantie d'une viande délicieuse qui prend soin de notre santé.

Prix durant l'année: 45dh/kg**
Prix du 10 Dhul-Qi'da au 1er Muharram: 50dh/kg** 




* La race D'man est dépourvue de cornes. Ça n'est pas un défaut mais c'est ainsi qu'Allah Le majestueux l'a créée. Elle est valable comme sacrifice à l'unanimité selon les savants.
** Vous pouvez réserver à l'avance, quant à la pesée du mouton, elle peut se faire à jeun après 12 heures du dernier repas.

lundi 8 août 2016

Acheter le mouton de l'Aid

A l'occasion de l'Aïd Al-Adha, vous trouvez à la ferme Khazain-al-Ard de Ain-Atiq (Rabat), des moutons et agneaux de la race D'man.

Tous les agneaux naissent chez nous à la ferme, puis une fois sevrés, nous les élevons de manière saine, utilisant des fourrages choisis avec attention.

Au préalable, les brebis gestantes reçoivent la même attention afin que les agneaux démarrent leur croissance avec un lait sain. Ainsi, la chaîne de qualité n'est jamais rompue. C'est la garantie d'une viande délicieuse pour des prix accessibles à tous.

Venez découvrir nos offres!







    

lundi 1 août 2016

L'interdiction des OGM au Maroc pour l'alimentation humaine

Nous avons rencontré par hasard cet article publié sur leconomiste.com, que nous souhaitons partager avec nos lecteurs, du fait de son importance. 
En lisant l'article rédigé par Meriem OUDGHIRI, nous reconnaissons bien l'exploit réalisé par notre cher pays. A chaque fois que l'auteur évoque l'un des grands projets écologiques entrepris par le Maroc ces dernières années, on ne peut que se laisser emporter par un sentiment de fierté de plus en plus prenant:
Jusqu'à ce qu'elle nous rappelle une plaie fraîche lorsqu'elle dit, je cite:
... l’interdiction des OGM...
 Arrivant sur cette phrase choc de l'article, en un clin d’œil le temps s’arrête, le rêve vire à la déception, et un orage de questions s'abat sur la tête du lecteur :

  • cette interdiction concernerait-elle la culture de semences OGM sur le territoire marocain, ou bien le commerce et la consommation d'OGM ou de produits issus d'OGM?
  • cette interdiction d'OGM ne serait-elle valable que pour l'alimentation du bétail, ou serait-elle élargie pour couvrir également l'alimentation humaine? 
Parce qu'on voudrait rappeler à la rédaction leconomiste que : les sardines en boîte, le lait en poudre, la moutarde..., et tout produit dont la recette contient du soja, a toutes les chances de contenir un soja transgénique, car environ 77 % du soja cultivé dans le monde est transgénique, c-à-d un soja génétiquement modifié, dont les effets sur la santé sont imprévisibles, et même dangereux selon les spécialistes. D'où peut-être la pluie de tumeurs qui tombe sur la tête des marocains!

Si la loi au Maroc interdit vraiment les OGM, il serait intéressant de nous dire quand est-ce qu'elle sera appliquée, et surtout comment?

Le Maroc importe tous les jours des centaines de tonnes de fourrages, de semences, de matières premières pour l'agroalimentaire, de produits alimentaires...
Comment l'Etat compte t-il distinguer ces OGM afin de protéger ses chers citoyens ?
L'Etat n'a aucun moyen de déceler les OGM sans le principe de la traçabilité, aucun Etat d'ailleurs ni laboratoire. Là encore, puisqu'il s'agit de produits étrangers, il ne suffit pas dans un monde de fous de faire confiance aux autorités du pays exportateur, mais aussi mobiliser les services de l'ambassade pour les vérifications et les contrôles nécessaires, au sujet de ces denrées importées et au niveau des exploitations productrices. Il faut bosser les gars, la responsabilité n'est pas un poste de repos et de jouissance, et toute corruption jugée doit être traitée de manière exemplaire! C'est ce que ferait un papa concernant la nourriture que ses enfants mangent!

Ça reste quand même du rafistolage tout ça! La vraie solution consiste à œuvrer pour l'autosuffisance alimentaire. Mais c'est une longue histoire que peut-être on a plus le temps de vivre avant la 3ème grande mêlée!

Et pour finir, les marocains, les musulmans, et les êtres humains quels qu'ils soient, aussi misérables et insignifiants qu'ils puissent paraître sous l’œil borgne d'une certaine minorité narcissique et avide de pouvoir, il serait un crime de consentir, si ce n'est que par le silence, à ce que des enfants, des femmes et des hommes, soient pris pour cobaye dans une guerre biologique, qu'ils soient empoisonnés et manipulés avec leur propre argent. On comprend bien lorsque ça vient d'un ennemi ancestral, mais qu'en est-il quand c'est un "frère"? Une trahison! Une imposture!!




dimanche 17 janvier 2016

Spiruline

La spiruline est l'appellation communément utilisée pour désigner un aliment (ou complément alimentaire, on va pas chipoter, on est bientôt 9 milliards n'est-ce pas? et on crève la dalle!), issu de la culture d'un certain genre d'algues (bleu-vert, qui représentent des embranchements ou colonies de bactéries qu'on appelle désormais: cyanobactéries) dont le nom scientifique est: Arthrospira.
Retenons simplement une algue, Tohlob en arabe, pluriel tahalib.

La spiruline est donc une algue exceptionnelle qui a l'avantage d'être riche en nutriments recherchés de l'homme, que ce soit pour sa propre nutrition ou celle des animaux domestiques.

La spiruline est utilisée comme aliment dans les régions du monde qui souffrent de famine. Dans les régions riches, la spiruline est utilisée comme complément alimentaire, dans la diététique, le sport et l'alimentation animale, ou comme additif dans la cosmétique.

Selon Wikipedia, l'analyse nutritionnelle donne le résultat suivant:
<<
  • Glucides : 16 % MS
  • Lipides : 6 % MS, dont l'acide gamma-linolénique
  • Protides : 69 % MS
  • Sels minéraux : bore, calcium, fer, magnésium, manganèse, phosphore, potassium, sélénium, sodium, zinc...
  • Vitamines : vitamines B1, B2, B3, B5, B6, B7, B9 et B12, vitamine E (alpha-tocophérol), provitamine A (β-carotène).
La spiruline contient trois fois plus de vitamine B12 que le foie de veau cru. Il faut toutefois noter qu'une proportion variable (mais forte) de cette B12 est en fait constituée d'analogues de B12, non assimilables par l'homme.
>>

La spiruline est cultivée dans des bassins peu profonds remplis d'eau. Cette eau doit être maintenue à une température comprise en 30 et 37° (le soleil peut suffire sinon il faut couvrir de polyéthylène comme dans une serre),  un ph élevé (proche de 10, ajouter du bicarbonate de soude par exemple), une rotation permanente (créer des vagues), et enfin fournir les nutriments nécessaires au développement rapide de cette algue. Et puis vient le moment de la récolte (c'est possible d'extraire tous les jours une petite partie et laisser le reste se multiplier) qui doit être filtrée, égouttée, séchée pour obtenir une fine poudre verte, c'est la spiruline. 

Enfin, la rumeur dit que la NASA (CELSS) et l’Agence Spatiale Européenne (MELISSA) chercheraient à intégrer la culture de spiruline aux modules du vaisseau spatial afin de fournir oxygène et nourriture aux braves astronautes qui partent à la conquête de l'espace lointain!
Ces astronautes une fois la-haut, penseraient-ils un moment aux millions d’affamés qu'on aurait pu nourrir avec le budget d'une pareille mission!

Quant à Khazain-Al-Ard, nous pensons vraiment à tous ces pays pauvres et à tous ces êtres humains qui meurent de faim. Nous pensons que si la spiruline est telle qu'on la présente vraiment, c-à-d un produit de grande valeur nutritive... si la spiruline est exempte de tout danger pour l'humanité, c-à-d qu'il ne s'agit pas là encore d'une nouvelle arme biologique qui vise à asservir les nations, qu'il ne s'agit pas d'un OGM qui sort des laboratoire et dont les répercutions sont imprévisibles... ça fait longtemps que nous pensons à cette algue exceptionnelle, il est temps de franchir le pas et se lancer dans l'expérimentation de la spiruline... Suivez-nous!

dimanche 6 décembre 2015

Fumier de mouton

Dans cet article, nous avons parlé de la grande production de fumier de mouton que l'on peut réaliser lorsqu'on a un élevage ovin. Dans notre élevage à taille humaine entre Casablanca et Rabat, nous en avons sorti l'équivalent de 2 ou 3 chargement de camion cette année. Il s'agit d'un fumier composé de paille de litière et déjections de brebis nourries exclusivement d'orge, de fève et de paille. Nous avons fait l'épandage d'une partie de ce fumier dans nos plantations à la ferme, et avons mis le reste au repos afin qu'il mûrisse, en attendant un agriculteur qui sera intéressé par l'achat ou le troc.

Le fumier de mouton est utilisé dans l'agriculture afin d'enrichir le sol en nutriments et en humus indispensables à la croissance des plantes et la bonne production de fruits et légumes. Certains grands éleveurs qui produisent d'énormes quantités de fumier préfèrent le vendre, tandis que d'autres préfèrent simplement le troquer contre de la paille par exemple (de l'ordre d'1 tonne de paille contre 2 tonnes de fumier, plus ou moins selon la générosité de chacun). Mais on peut disposer gratuitement de quantités plus réduites de fumier, chez un éleveur dont l'intérêt est de voir l'espace confiné de sa petite ferme évacué de cette charge encombrante.

Au Maroc où l'usage d'internet est assez récent, le contact et la communication entre agriculteur et éleveur ne se font pas si aisément. Ce sont donc des intermédiaires qui en font la liaison en achetant le fumier de l'éleveur à un prix dérisoire pour le revendre plus cher à l'agriculteur. Il assurent tout de même le transport et la main-d'oeuvre pour le chargement-déchargement. Avec le développement d'internet au Maroc, l'agriculteur ou le maraîcher, dont le besoin permanent est de fertiliser ses terres pour espérer ainsi une meilleure récolte, peut directement contacter l'éleveur afin d'organiser le troc ou l'échange, sans passer par des intermédiaires. Cela permettra au maraîcher d'évaluer la qualité du fumier avec une parfaite traçabilité de son origine, une meilleure estimation de sa composition NPK, et pourra négocier directement avec l'éleveur. Cela permettra enfin à l'éleveur de mieux combler les dépenses liés à l'opération de curage de la bergerie.

Pour plus d'informations sur le fumier de mouton, nous vous proposons un article intéressant écrit par Ooreka, que voici :

Fumier de mouton


Parmi les fumiers naturels nécessaires à la fertilisation des plantations, le fumier de mouton est riche en nutriments.
Ce petit guide concernant le fumier de mouton vous permettra de tout savoir sur sa composition, son mode de compostage et son utilisation.
Fumier de mouton : caractéristiques
Le fumier de mouton fait partie de la catégorie fumier d'ovins-caprins dont les particularités sont les suivantes :
  • Chaud : il peut être utilisé en couches chaudes.
  • Sec : il contient en effet jusqu'à 25 % de matière sèche composée par exemple de la paille de litière et ne produit aucun jus d'écoulement.
  • Compact. Avant son enlèvement, il est particulièrement exposé au piétinement des ovins. Il contient une grande proportion d’excréments de mouton et de matières végétales : or, plus le fumier de mouton est exposé au piétinement, plus il est compacté. Pour limiter ce fait, il est nécessaire d'évacuer très régulièrement le fumier de la bergerie.
  • Riche en potasse.
La composition du fumier de mouton est la suivante :
  • Matière organique, matière sèche.
  • Azote (N).
  • Phosphore (P), potassium (K).
  • Calcium (Ca).
  • Magnésium (Mg).
Principes de compostage du fumier de mouton
L'utilisation du fumier de mouton est bien connue pour être délicate. Les néophytes s'exposent au risque de brûler les racines de leurs plantations s'ils utilisent le fumier frais de leurs moutons, c'est-à-dire sans l'avoir préalablement composté dans les règles de l'art.
Pour composter parfaitement le fumier de mouton, il est nécessaire :
  • De procéder à un broyage préalablement à son compostage, à l'aide d'un épandeur par exemple. Cette action a pour effets d'émietter le fumier, d'éviter la formation de plaques car celles-ci ne favorisent pas l'enclenchement du processus de compostage de ce type de fumier, d'aérer le fumier et de limiter les besoins d'irrigation du fumier.
  • D'arroser le fumier s'il commence à former des plaques : la principale difficulté tient dans l'équilibrage du taux d'humidité de ce fumier d'ovins. Cet équilibrage est obtenu par divers réajustements. C'est la raison pour laquelle les litières souillées des bergeries sont généralement arrosées avant leur évacuation. Ceci permet une parfaite dispersion de l'eau dans la matière organique.
  • La durée du compostage du fumier de mouton dure en moyenne 90 jours, mais elle peut être légèrement plus longue s'il pleut peu ou qu'il ne pleut pas, si les températures sont basses.
Néanmoins, le compostage du fumier de mouton est facilité par temps froid : un atout non négligeable lorsque l'on n'est pas tenu par le facteur Temps.
Surveillez le taux d'azote et le taux d'humidité de ce fumier d'ovins car ils sont susceptibles de baisser fortement lorsque le tas de fumier de mouton chauffe de façon exagérée. C'est pourquoi il est préférable d'opter pour la mise en andain à l'aide, par exemple, d'un chargeur à roue si l'on dispose d'un gros volume de fumier de mouton.
Il faut savoir qu'un parfait équilibre entre taux d'humidité et d'azote permet d'obtenir un fumier de mouton de très bonne qualité.
Bon à savoir : la mise en andain(s) est une méthode rapide de compostage particulièrement adaptée au fumier de mouton. Elle consiste à étaler les résidus en bandes sur une parcelle de terre.

Fumier de mouton : où l'utiliser ?

Le fumier de mouton est relativement cher. C'est pourquoi il est surtout utilisé par les propriétaires et éleveurs d'ovins et caprins.
Il n'en reste pas moins que ce fumier de mouton est très recherché. Riche en matières végétales, il contient un fort taux d'éléments fertilisants. En revanche, il est un peu moins riche en éléments fertilisants d'origine minérale.
On peut utiliser le fumier de mouton ou fumier d'ovins-caprins sur un sol pauvre, lourd, argileux et suite à une culture intensive au potager de courges, aubergines et autres cucurbitacées, tomates, etc.
Épandez du fumier de mouton pour :
  • fertiliser le sol avant les semis ;
  • renforcer un gazon.