samedi 10 octobre 2015

Qui dit curage de la bergerie, dit fumier

Lorsqu'on est berger, qu'on élève des ovins dans une bergerie en stabulation permanente ou seulement une partie de l'année, un jour ou l'autre on sera amené à curer la bergerie, c'est-à-dire faire le vide sanitaire et l'évacuation du fumier, c'est inévitable!



On peut ne faire cette opération qu'une fois par an, il y en a qui préconisent deux fois par an, d'autres préfèrent le faire quotidiennement, de façon hebdomadaire ou mensuelle...



Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise façon, chacun s'organise comme bon lui semble.



De toute façon même si on évite de penser à cette opération qui n'a rien d'agréable, en la reportant à chaque fois par exemple... le niveau de fumier lui, ne manquera pas de soulever très haut la question!



Voyons plutôt de ce côté là!

Cette image est prise après la fin du curage, elle montre la différence de niveau.



40 cm de hauteur de fumier quand-même, ce n'est pas rien!
Pour donner une petite idée, cela fait un volume de : 40 * 375 * Longueur...
375 cm c'est la distance qui sépare le muret de l'auge.



Dès qu'on aura mis la main sur le mètre, on pourrait mesurer la longueur exacte que nous exploitons actuellement dans cette modeste bergerie de 300 m². On espère juste qu'il n'est pas perdu dans le fumier, ça sera comme... chercher un mètre dans un tas de fumier!



Un très grand tas de fumier, croyez-nous!

Qu'en est-il déjà de nos vedettes D'man?
Elle sont toutes hébergées d'un seul côté du tunnel, et supervisent les travaux du grand ménage!
Elle semblent avoir hâte de retrouver leurs compartiments propres. En attendant, chacune s'occupe comme elle le peut: à grignoter de l'orge et des fèves après une entrée de paille à volonté pour tout le monde, à allaiter les petits pour certaines, et à faire des câlins amoureux pour d'autres.  
Là par exemple, c'est l'heure du repas!


Revenons au vif du sujet!
Il nous reste encore un petit fond de fumier à évacuer avant de refaire un paillage neuf pour accueillir les brebis, et avant de s'attaquer à l'autre côté de la bergerie, in cha Allah bien sûr.
  

Aller courage! Voyons de plus près ce qu'il reste encore comme fumier à sortir aujourd'hui!
Encore tout ça? Lahawla wala qowata illa bi Llah


Bayda! Appelles les renforts!

C'est Bayda, le chat de la ferme, on la surnomme aussi Oum-morora! 
Al-hamdou li Llah, encore une dernière brouette et c'est fini pour aujourd'hui!
Nous n'oublions pas de remercier l'équipe de poules qui sont venues en dernier renfort!


Aller go go go! ne laissez aucun parasite les filles!


Gardes à vous! Mission accomplie, on lève le camp!



Les fourrages qui rentrent dans la bergerie sont valorisés en partie par les brebis et transformés pour la production de lait, viande, cuir et laine, mais aussi pour la production de déchets, enfin, des déchets organiques: les excréments, l'urine et les gaz (Notons que ce ne sont pas vraiment des déchets au sens propre du terme, on reviendra la dessus!).

Les gaz ont l'avantage de s'évaporer dans la nature ne posant aucune inquiétude sauf en ce qui concerne la couche d'ozone. Mais bon! que faire lorsqu'on aime les côtes d'agneaux et les babouches en cuir!
Quant aux excréments et l'urine, ils se cumulent et restent dans la bergerie sans sembler vouloir évacuer par eux-mêmes. Disons avant longtemps, le temps du compostage puis la décomposition. On aura donc vite atteint le plafond dans de telles conditions!

A la limite, si l'on est sur un sol sablonneux, l'infiltration s'occupe de l'évacuation d'une grande partie de l'urine qui entame sans soucis un voyage périlleux à travers les différentes couches du sous-sol, à condition que cette infiltration se fasse assez loin des puits et autres sources d'eau potable. Pareil, on est davantage soulagé si l'on installe une pente qui dirige les déchets liquides hors bergerie sous un soleil ardent. Cette fois c'est l'évaporation qui dissipe une bonne partie du calvaire.

Quant aux déchets solides, il n'y a absolument rien à faire, ils sont déjà bien asséchés et raides et ne bougent donc pas.

Il ne faut pas oublier la litière, souvent de la paille, que l'on rajoute périodiquement, c'est ce qu'on appelle le paillage, pour les besoins sanitaires, pour une laine de qualité et pour le confort des bêtes.

Tous ces déchets s'accumulent à l'intérieur de la bergerie formant ce que l'on appelle le fumier, des tonnes et des tonnes de fumiers. Vous vous rappelez?



Que faire de tout ce fumier?
La suite bientôt in cha Allah

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